La prospérité passe par l’engagement des employés

janvier 13, 2015

Dans Gestion et performance organisationnelle

Ce billet a été rédigé par moi-même dans le cadre d’une initiative lancée par le Conseil du patronat du Québec. J’ai été invité à donner mon point de vue sur le thème de la prospérité au Québec.

J’aborde le thème de la prospérité sous l’angle du bien-être des personnes au travail, et des conditions de vie auxquelles elles sont en mesure de s’attendre aujourd’hui et dans les années à venir. Jetons d’abord un coup d’œil aux chiffres suivants sur la population active au Québec :

 

Ces infographies nous montrent que les baby-boomers partent massivement à la retraite. Parallèlement, le nombre de jeunes actifs du côté des 25-44 ans est en diminution. Ajoutons à cela un taux de roulement du personnel qui s’établit en moyenne à 35 % pour l’ensemble du Québec.

Les entreprises peuvent-elles se permettre de perdre des employés de valeur? La réponse est non. Il est nécessaire pour les entreprises d’augmenter la rétention de leurs employés non seulement pour leur propre prospérité mais aussi pour celle d’une société soucieuse de répondre aux attentes de ses citoyens.

Voici 4 idées qui permettront aux entreprises de créer un environnement de travail propice à la prospérité.

1. Replacer l’être humain au cœur de l’entreprise

Depuis la révolution industrielle, avec des modèles comme celui de Taylor, l’être humain a été, d’une certaine façon, évacué de l’entreprise. Des manuels d’emploi ont été bâtis pour que les employés les suivent à la lettre. Les gens n’étaient plus invités à penser par eux-mêmes. Et pourtant, ce sont les gens qui font l’entreprise. Ce sont eux qui amèneront les succès ou les échecs d’une organisation.

Il est donc impératif de replacer les personnes au centre de l’entreprise. C’est notre actif le plus précieux.

2. Avoir une vision claire et transparente

Pour qu’un employé se sente vraiment engagé envers son employeur, il doit trouver et construire sa raison d’être au sein de l’entreprise. Pour y parvenir, il doit d’abord connaître, comprendre et se reconnaître dans la vision de cette dernière.

En tant que dirigeant d’entreprise, posez-vous les questions suivantes :

  • D’abord, avons-nous une vision?
  • Quelle est-elle?
  • Est-elle claire?
  • Est-ce que les employés la connaissent?
  • Est-ce que notre vision a du sens pour nos employés?

Comment une personne peut-elle développer de l’engagement envers son employeur si elle ne connaît pas ce que cherche à accomplir son entreprise?

3. Créer une culture de reconnaissance

Nous avons tous besoin de reconnaissance, qu’on en ait conscience ou non. Elle est un besoin fondamental qui touche l’identité de chacun. Quand nos bons coups sont reconnus dans notre milieu, nous pouvons intérioriser ces comportements et les reproduire.
Ce qui fait l’objet de reconnaissance est répété. À quoi accordez-vous de la reconnaissance dans votre organisation? Vous obtiendrez plus de ce que vous célébrez. Que célébrez-vous dans votre organisation?

4. Créer un climat de confiance réciproque

En tant que dirigeants ou gestionnaires, nous devons réussir à créer un climat de travail basé sur la confiance. Celle-ci doit être mutuelle : de la direction vers les employés et des employés vers la direction. Les employés doivent sentir qu’ils ont la liberté de créer, d’innover, de prendre des risques, de faire des erreurs et d’apprendre de celles-ci. C’est seulement dans ce type de climat qu’une entreprise pourra innover, prospérer et réussir.

Imaginez!

Si toutes les entreprises du Québec réussissaient à créer un environnement de travail où chaque personne est hautement engagée, s’y développe et contribue au succès économique et social de son organisation. La prospérité que nous réussirions à créer au Québec!

Les chiffres présentés dans cet article proviennent de l’Institut de la statistique du Québec.